Ben

Ben

Ouverture du lundi au samedi
de 09h à 12h puis de 14h à 18h
Et sur rendez-vous

Ben, artiste prolifique du mouvement Fluxus, a su diversifier ses supports. Peinture, sculpture, installation, performance et mail art, le message de l’artiste s’incarne en divers media. Nommé ainsi en raison du flux du vivant, Fluxus voulait abolir les frontières entre l’art et la vie. Né en 1935 en Italie, Benjamin Vautier s’installe à Nice avec sa mère en 1949 ; il ouvrira un magasin pour vendre des vinyles, et autres curiosités en 1958. Cet espace devient rapidement un lieu d’exposition, et même de création.

En grand admirateur de Marcel Duchamp et de son concept de ready made, en 1958 Ben commence par signer tous les objets, et même les êtres, qui ne l’avaient pas encore été. Un brin provocateur, réduisant l’art à sa signature, son travail aborde les notions de l’égo, et de l’identité de l’artiste. C’est ainsi que Ben anime les objets, en les dotant d’une âme, la sienne ? C’est là qu’il commence à écrire ses messages sur les murs, puis les objets alentour. Son écriture cursive, blanche sur un fond noir, ou rouge, est semblable aux mots laissés par les écoliers sur leurs objets personnels. Ses aphorismes comportent parfois des fautes, que l’artiste ne juge pas important de corriger. Et il serait très important, au contraire, de ne pas le faire, puisqu’elles font partie de la vie, cette même vie que fluxus a choisi d’utiliser comme matériau de l’œuvre !

La juxtaposition entre l’objet et le message laisse souvent songeur ; en effet Ben interpelle tout en finesse, il provoque, mais tout en délicatesse. Tantôt empreint d’ironie, tantôt de malice, ses œuvres sont divertissantes et percutantes, légères tout en restant profondes. Ben a fait de sa vie un art, mais a surtout réussi à infiltrer son art dans nos vies. Qui ne connaît pas Ben ? Qui n’a jamais vu une trousse d’écolier
ou un agenda signé de sa main ? Ben a largement dépassé cette frontière en diffusant ses messages dans tous les ménages, débordant tous les domaines de la vie.

Il faut se méfier des mots.

Ben